Vous avez dit MosquitO.S.* ?

"Le vélo c'est bien pour la ville, mais à la campagne on ne peut pas se passer de la voiture!". Qui n'a jamais entendu cette affirmation un brin catégorique ? Il faut admettre qu'en zone rurale, l'augmentation des distances bien souvent couplée à l'absence de transports publics ne laisse pas réellement d'alternative à la population, pour qui le vélo reste réservé au beau temps et aux personnes sportives n'ayant rien ou presque à transporter.

C'est là qu'entre en jeu le MosquitOS* ! Stable grâce à ses trois roues, doté d'une assise aussi confortable qu'une chaise longue et d'une protection face aux intempéries (à venir) ainsi que d’une assistance électrique optionnelle. Évitant la traditionnelle trop longue chaîne de transmission grâce à une conception astucieuse permettant à la fois à la roue avant d'être motrice et au véhicule de s'incliner dans les virages (quel pied !).

Figure 1 : Le MosquitOS* (3^e génération open-source) a cumulé plus de 400 km d’expérience de roulage

Le MosquitOS* est la démocratisation tarifaire de la vélomobile, tant attendue des amateur-ices, tout en lui adjoignant la possibilité de transporter une charge importante grâce à sa remorque auto-tractée. Et quel plaisir à piloter ! Bienvenue dans le futur !

Un châssis aussi technique qu'ingénieux

Grâce au choix d'une diffusion libre de droits, nous avons leplaisir de pouvoir partager les secrets de ce châssis aussi complexe qu'ingénieux, inventé il y a une dizaine d'années par les désormais fameux frères Chambon.

Il faut avant tout comprendre que la partie arrière comporte un trapèze articulé permettant la rotation de toute la partie avant autour de l'axe de roulis illustré sur l'image ci-dessous (perpendiculaire au plan du trapèze et situé à peu près à l'intersection de ses côtés). En effet, le segment supérieur du trapèze tourne autour d'un point quasi-fixe et permet alors d'éviter une direction standard plus éloignée derrière le ou la pilote (comme sur le « Rocket »ou l’« Ecocycle »), et ainsi un gain de poids certain en sus de l'utilisation d'une astuce mécanique élégante. Sur le MosquitOS*, le siège tourne donc avec la roue avant ce qui permet d’entraîner aisément celle-ci et d'éviter la tant décriée longue chaîne commune à la quasi totalité des solutions similaires existants.

Figure 2 : Principe géométrique du châssis du Mosquito

Re-conception et industrialisation Low-Tech

Jusqu'ici, seule une poignée de splendides Mosquitos artisanaux avaient vu le jour dans l'atelier des frères Chambon, à un prix à la hauteur du travail effectué, mais inabordables pour la plupart d'entre nous.

Les près de 400 km effectués avec les premiers prototypes sont plus que convaincants et la dernière version devrait avoir réglé les derniers bémols. En effet, l’idée initiale de récupération d'un demi-vélo pour la partie avant s'est avérée induire trop de variabilité (chaque vélo est différent) et donc trop de travail pour s’adapter à chaque modèle récupéré. Il a été remplacé par une fourche avant métallique sur mesure (cf. Figure 1) et donc parfaitement adaptée. Deuxièmement, la distribution insuffisante des contraintes entre les pièces métalliques et le bois conduit a un matage (enfoncement) de ce dernier et donc à une prise de jeu responsable de grincements après plusieurs kilomètres. Une meilleure distribution des contraintes devrait là aussi apporter une solution convaincante. En attendant de pouvoir rouler davantage, les retours positifs des dizaines de personnes ayant pu faire un essai montrent un réel intérêt pour le MosquitOS*.

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D’ici là nous vous souhaitons une bonne fin d’année avec de quoi vous mettre l’eau à la bouche !

L'équipe MosquitOS*