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Et si des acteurs français joignaient leurs forces pour créer un nouveau marché de véhicules ?

7 mars 2022

Les chiffres clés du transport en 2021 ne mentent pas : 

1,4 millions d’emplois salariés et 174 782 entreprises en France. 

(source. chiffres clés du transport, Ministère de la transition écologique)

L’écosystème est là, massif, il semble bien établi mais en fait il grouille. Il grouille de monde, d’idées et de ramifications prêtes à émerger. S’il s’arrête, il se fait absorber par des acteurs mondiaux beaucoup plus gros. 

Observer et suivre les transformations du marché des transports, c’est abdiquer devant l’Asie qui occupera une part grandissante de l’écosystème de demain. 

Figure 1 : Cartographie de l’écosystème des transports en France : les opérateurs de transport (Source : ADEME, 2021)

Les acteurs français rayonnent mondialement dans l’aéronautique, le ferroviaire et l’automobile. Ils peuvent être fiers de se positionner parmi les plus grands armateurs. Mais ils peinent aussi à rattraper leur retard sur les marchés de la batterie électrique et de la micro mobilité, face à des géants venus d’Asie. 

Les acteurs qui évoluent au sein de l’écosystème des transports et de la mobilité font souvent preuve d’une grande résilience. Ils se concurrencent, mais ils se soutiennent aussi et ils s’épaulent, car ils font souvent face aux mêmes challenges : des concurrents inquiétants venus d’ailleurs, des défis technologiques à relever, des batailles politiques à gagner. Par exemple, les acteurs du covoiturage courte distance se sont unis pour proposer un registre de preuves de covoiturage. Ou encore, les acteurs de l’automobile se rassemblent chez MOBILIANS (ancien CNPA) pour défendre leurs intérêts et se préparer à la transition de l’électrique.

Et si demain, le gros challenge - que certains commencent à voir venir, couplé à celui de la transition énergétique - c’était la vague asiatique qui s’apprête à déferler sur le marché européen avec de nouveaux types de véhicules routiers ultra concurrentiels ? Si c’était ça, l’opportunité à ne pas manquer pour les acteurs du transport ? 

Figure 2 : Cartographie de l’écosystème des transports en France : les acteurs de l’infrastructure et les constructeurs, équipementiers (Source : ADEME, 2021)

Figure 3 : Cartographie de l’écosystème des transports en France : les acteurs des carburants alternatifs (Source : ADEME, 2021)

 

Au fil du temps, l’écosystème des transports et de la mobilité s’est gommé et redessiné, il s’est abîmé puis relevé, ramifié et restructuré de manière incessante. Des charpentiers de bateaux en bois aux chantiers de construction navale, du portage humain à l’invention de la roue, des cochers de fiacres aux unions associatives de chauffeurs de taxi et aux opérateurs d’autobus, des charrons-forgerons aux fournisseurs de pneumatiques, des cantonniers aux sociétés de construction et d’entretien des infrastructures, de la fabrication des premiers vélocipèdes au vélo-cargo, des compagnies de pétrole aux constructeurs de batterie électrique, de la voiture à…

… à un nouveau type de véhicule routier. Ce serait un nouveau segment qui irait se glisser entre le transport routier classique et la micro mobilité, qui serait le fruit d’une coopération entre des acteurs aux univers différents et aux compétences complémentaires, une filière qui donnerait naissance à des véhicules plus légers, plus simples, moins coûteux et plus durable, des véhicules pratiques qui répondraient à de nouveaux besoins et qui faciliteraient notre quotidien. Quel quotidien ? Celui d’un citadin qui perd des heures à se garer faute de place, celui d’un livreur qui ne sait plus quel véhicule utiliser – du vélo cargo ou de la camionnette, celui d’une employée qui parcourt 40km avec son SUV pour aller travailler en zone rurale… 

Mais voilà, il émergerait de notre écosystème avec un centre gravité européen.

C’est ce que l’on propose d’explorer à travers l’Extrême Défi. Venez participer, en tant que constructeur, équipementier, énergéticien, opérateur de transports, entrepreneur ou association, ou même technicien un peu fou. Plusieurs rôles vous sont proposés : candidat, partenaire, compagnon ou encore témoin.

Quel que soit votre segment, nous sommes convaincus que chacun de vous sur cette carte peut avoir un rôle à jouer. C’est vrai, notre écosystème est particulièrement perméable et mouvant : si on vous avait dit qu’un jour, La Poste proposerait des véhicules électriques, que la SNCF se mettrait à la route, que Total Energies et ENGIE feraient des batteries électriques, ou même que la Fnac et Darty proposeraient des formations au code de la route ? Et si demain, c’est vous qui participiez à la création de cette nouvelle filière qu’on ne voit pas encore dans l’écosystème, une filière de véhicules sobres, durables, pas chers, et écologiques ?

L’extrême Défi aura permis de faire évoluer l’écosystème, de le renforcer sur de nouveaux véhicules, de nouveaux modèles économiques, de nouveaux modes de production et de nouveaux métiers.

 

Note d’avertissement : les cartographies se veulent représentatives et non pas exhaustives. Les logos grisés indiquent les entreprises qui ont été fondées hors de France (même dans le cas où des filiales françaises existent), afin de faciliter la lecture et de contribuer à la priorisation des actions de l’ADEME pour l’accompagnement à la Transition Ecologique. Ces cartes ont été réalisées par le Service Transports et Mobilité de l’ADEME afin de représenter au mieux l’écosystème français des transports et de la mobilité en 2021.